Juillet 2008
"je croyais qu'un jour tu allais partir..."
La mine coite... les neurones qui carburent... le coeur qui explose...Liquéfaction.
Bonne figure... "Qu'est-ce que tu entends pas là?"... "Et bien, que tu serais partie, je ne sais où, pendant pas mal de temps..."
Tûûûûût tûûûût tûûûût.... sirènes rouge.... Etat d'alerte maximal
Parloter pour faire taire les questionnements intérieurs.
Après... Pour moi. En moi...
"Mais je suis partie mon amie! Ne l'as-tu donc pas remarqué?
Ce pays lointain...
Mais, c'est en moi qu'il se trouve. Loin, très loin. Coupée du monde.
Effectivement.... Comment aurais-je pu faire autrement?
Oui, bien sûr, j'ai dû partir! Je l'ai fait à ma mesure.
Et je suis partie tellement loin, que justement je n'ai plus de mesure...
N'as-tu donc rien vu? M'aimes-tu à ce point que tu as assimilé mon décalage comme une "normalité"?
Mais tu avais donc remarqué que je devais m'éloigner. Cela me touche."
Juillet 2010
Les souvenirs affluent.
En moi, pour moi.
"Mon amie... Tu sais, je ne suis toujours pas revenue...
Nous continuons à nous voir, à partager. Chacune notre histoire...
Tu continues d'assimiler... Je ne sais si tu te convaincs ou si cela t'es devenu naturel...
De mon monde, je ne suis pas totalement coupée du tien.
Juste, je ne sais... Sont-ils parallèles? Se croisant quand et où il le faut?
Je sais pourtant qu'un écart de plus en plus grand se creuse. dans notre réalité, notre quotidien. Mais au fond de nous??? peut-être sommes-nous liées à quelque chose de plus fort?
Sans doute, ma vision est tronquée...
Je te perçois comme étant de plus en plus dans ce que je souhaite et qui me semble "une normalité"... Moi, je me sais lentement et sûrement dériver... Je ne suis plus à quai. Plus rien ne m'y retient...
Un jour, j'ai envie de te parler.
Mais serons-nous là à ce moment précis? Et surtout, cela est-il nécessaire?"